La linogravure et la gravure sur gomme … bonnet blanc et blanc bonnet ? Spoiler alert, pas du tout ! Nous allons voir que si ces deux techniques ont pas mal de points communs, elles sont bien différentes !
1/ Des techniques de gravure en taille d’épargne
La gravure sur gomme et la linogravure sont toutes les deux des techniques de gravure en taille d’épargne, c’est à dire des techniques dans lesquelles la plaque est gravée en relief. On utilise des outils appelés gouges pour graver les plaques. Les zones qui ont été gravées, creusées, ne recevront pas d’encre. Ces zones sont « épargnées », d’où l’expression « taille d’épargne ».
2/ La gomme à graver et le lino : deux supports bien différents
La linogravure se pratique avec un matériau particulier, le linoléum. C’est un mélange de poudre de liège, d’huile de lin, de gomme et de résine, cet ensemble étant comprimé sur une toile de jute. Les plaques de linoléum qu’on peut acheter dans les magasins de beaux arts sont généralement marrons, parfois grises, et n’ont que quelques millimètres d’épaisseur.
La gravure sur gomme, elle, se fait sur des plaques de gommes à graver spécialement conçues pour la création de tampons. C’est une matière vinylique beaucoup plus souple que le linoléum. Beaucoup moins de force sera nécessaire pour graver !
Les plaques de linoléum et les gommes à graver ont une composition homogène, on peut les graver dans toutes les directions contrairement au bois pour lequel il faut suivre le sens des fibres.
3/ L’encrage et l’impression
En linogravure, on utilise un rouleau spécial pour encrer la plaque. Les encres sont à base d’eau ou à base d’huile, on les achète en tubes. Elles sèchent plus ou moins lentement. Lorsque la plaque gravée est encrée, on pose sur elle la feuille et on appuie avec le dos d’une cuillère en bois ou un baren d’impression. On peut aussi utiliser une presse.
Pour les tampons gravés dans de la gomme à graver l’encrage est plus simple puisqu’on utilise des encreurs pour tampons. Pas de rouleau, rien à laver (et ça c’est drôlement chouette !). C’est le tampon qu’on pose sur la feuille et non l’inverse. On appuie assez fort avec ses doigts. Plus le tampon est grand plus il est nécessaire d’appuyer fort et longtemps. Un baren peut là aussi être utilisé.
J’espère que cet article vous aura permis d’y voir plus clair sur les différences entre les deux techniques. Pas de technique meilleure que l’autre, les deux sont très intéressantes et à essayer !
Si vous souhaitez en savoir plus sur le matériel nécessaire pour graver ses tampons, sachez qu’un article du blog est consacré à ce sujet !
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Bonjour, cet article m’a beaucoup éclairé, moi qui n’ai encore jamais pratiqué ni l’un ni l’autre.
Cependant j’ai une question, peut-on utiliser le système du tampon donc gravure sur gomme en format plus grand que celui d’un tampon habituel (en général de petite taille) pour de l’impression sur textile ???? ce qui est mon but.
Vous remerciant grandement. Bien à vous,
Cécile.
Bonjour Cécile,
Merci pour votre message !
Vous pouvez tout à fait utiliser de grands formats pour des impressions sur textile. Dans la marque de gommes à graver que j’utilise et conseille (dispos dans la boutique en ligne), les gommes classiques font 10 cm x 14,8 cm, c’est donc déjà une bonne taille. Les plus grandes gommes font 20 cm x 14,8 cm (j’aurai un réassort de ces grandes gommes début octobre).
Sur le blog il y a aussi un article « Comment imprimer sur du tissu », ça vous intéressera sans doute.
Bon dimanche !
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